L'INDEPENDANT

La chance me sourit ! Quelques jours après la parution de l'article de la VDN, les ventes de mon roman flambent. Il n'y a plus de stock en librairie, donc je réapprovisionne. Trois jours plus tard, je reçois un appel d'un journaliste de l'indépendant. Celui-ci, je ne l'avais pas contacté au préalable. Il a vu la page du journal à mon sujet et est très intéressé de me rencontré. Très vite ! Il faut que son article paraisse dans l'hebdomadaire du jeudi. RDV pris pour le lendemain. Interview très intéressante. Ce journaliste a pleins de questions à me poser. Il n'a pas encore lu le livre mais me promet de le lire avant de rédiger son article. Il se montre très sympathique, très intéressé sur le sujet qui juge de très original. C'est vrai que j'ai choisi d'écrire sur cette polémique qui faisait rage à l'époque dans notre commune. Avant de partir, il me demande si je peux lui confier une cinquantaine d'exemplaires pour sa librairie. Je saute, biensûr, sur l'occasion. Le jeudi arrive enfin ! Je vais découvrir le petit article qu'il aura rédigé à mon égard. Je suis sûre, de toute évidence, qu'il sera moins important que le premier. Je suis pressée, mon mari doit me ramener le journal de son cabinet médical. Biensûr, comme je suis du genre à découvrir par moi-même, je fais promettre à mon mari de ne pas dévoiler ce qu'il a écrit. La seule chose qu'il me dit, c'est "tu vas voir !" En effet, je vois ! Lorsqu'il reviens, je suis derrière la porte à l'attendre et je saute aussitôt sur le journal, dès qu'il franchit le seuil. Je déplie l'hebdomadaire et là : stupéfaction ! Je reste bouche bée. Franchement, là, il m'a laissée baba ! Je fais la une du journal, je n'en reviens pas et un bel article à l'intérieur. Quelques jours plus tard, les ventes se multiplient, les gens parlent de moi, ils ont lu mon bouquin et l'ont apprécié. Même le journaliste dira que c'est un roman passionnant. Résultat : je peux dire qu'en l'espace de quinze jours, j'ai pu vendre pas loin de 200 exemplaires et j'espère que cela continuera. Quoiqu'il en soit, je ne remercierai jamais assez ces deux journalistes qui ne se sont pas du tout moqués de moi et même si dans mon roman, je considère ces gens comme des carnassiers qui se nourrissent du malheur des autres, la réalité est tout autre. Encore une fois : merci à tous les deux ! Vous m'avez fait un sacré coup de pub !