UN REVE, UNE NUIT (poème)

 

 

Une nuit, j'ai rêvé de lui,

Il était beau, il me souriait.

Son sourire, doucement, me berçait,

Comme la caresse d'une belle nuit d'été !

 

Une flamme brillait dans ses yeux,

Sans un mot, j'avais aussitôt compris.

Pour une fois, on avait exaucé mon voeu,

Car cette flamme m'appelait à lui !

 

Soudain, il m'a tendu la main,

L'instant magique venait d'arriver.

Dans un élan d'amour, j'ai couru au bout du chemin,

Vers cet homme que j'avais tellement envie d'aimer !

 

Ses bras se sont refermés autour de moi,

Nos regards se sont croisés un long moment.

D'un geste tendre, il a caressé mon visage, du bout des doigts,

Puis m'a embrassée comme par enchantement !

 

Ses lèvres avaient le goût des fruits sauvages,

Pareils à ceux qu'on trouve sur les îles pacifiques.

J'ai aimé ces tendres baisers suaves,

Cet instant était devenu magique !

 

Puis, quand j'ai ouvert les yeux, il n'était plus là,

Il ne restait que ce doux souvenir vécu en rêve.

Son image s'était évanouie tel un mirage,

Laissant mon coeur dans un vertige et dans sa peine !

 

Sylviane ROSE

SI (poème)

Si,

Seulement, je pouvais.

Faire avec des si,

D'avance, connaître la vérité !

 

Si,

Seulement, j'avais su.

Plonger dans le destin, avec des si,

Et vaincre le mal au coin de la rue !

 

Alors,

J'aurais pu voir ma vie changer.

Repousser le plus loin possible la mort,

De tous ces êtres aimés !

 

Mais si,

On ne peut refaire le monde, ni même à moitié.

N'avoir aucun pouvoir, avec des si,

C'est que Dieu seul connaît la vérité !

 

Sylviane ROSE

LE VENT (poème)

 

Vous entendez ma voix mais nul ne me voit,

Je suis l'invisible qui vous prend par surprise.

Prévisible certains jours, peut-être, parfois,

Mais mon caractère peut changer la mise !

 

Vous pouvez entendre certains sons,

Du plus léger souffle, mélodieux, voir glorieux.

Ne vous fiez pas, en apparence, je n'ai pas que ces tons,

Me transformer sous différentes formes, je le peux !

 

Un jour, mon chant s'élève dans l'air,

Telle une mélodie qui vous transporte vers le bonheur.

Je suis la brise, douce, qui caresse la vie, vous sort du désert,

Ainsi, vous me sentez dans mon instant meilleur !

 

Un autre, je me lève et déchaîne ma colère,

Emportant, au passage, tout ce que ma force me permet.

Je peux cingler, d'une rare violence, détruire une ville entière,

Je suis le vent, vous m'avez reconnu, je le sais !

 

Sylviane ROSE